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Essoufflement à l’effort : l’histoire de Michel, 62 ans
Michel a 62 ans. Ancien ouvrier du bâtiment, il a travaillé plus de 30 ans sur les chantiers à Monaco. Depuis six mois, il est à la retraite. Avant cela, il travaillait sans relâche, souvent debout, parfois en déplacement, rarement chez le médecin. Il sentait bien qu’il était plus essoufflé ces derniers temps, mais entre le boulot, la maison, les petits-enfants… il repoussait. « Je m’en occuperai plus tard. »
Depuis qu’il a quitté le travail, il se sent vidé. Toujours fatigué. Il n’a plus envie de sortir. Le soir, il reste à la maison, s’endort devant la télé, parfois avec un verre de trop. Sa libido est en berne. Il se dit que tout ça, c’est « la vieillesse qui arrive ».
Le pépin qui change tout
C’est un samedi matin. Michel se sent oppressé après avoir monté un étage pour porter un carton. Cette fois, la douleur est franche, serrée, irradiant vers la mâchoire. Sa femme appelle le 15. Michel est transféré aux urgences cardiologiques.
Le diagnostic est clair : syndrome coronarien aigu sans sus-décalage. Il est rapidement transféré en salle de coronarographie. Un stent est posé dans une artère coronaire partiellement bouchée. Il s’en sort sans séquelles, mais le cardiologue est direct :
« Vous êtes le pilier de votre famille. Mais un pilier qui s'effondre, c’est toute la maison qui vacille. Vous pensez que ce n’est pas grave. Mais si vous tombez, ce sont eux qui s’écroulent. »
Et Michel se dit : « Si j’avais pris ça au sérieux plus tôt, peut-être qu’on aurait évité d’en arriver là… »
Retour chez le médecin : une autre attitude
De retour au cabinet, Michel est reconnaissant, mais aussi un peu secoué. Son médecin reprend toute son histoire, organise un suivi avec spirométrie, ECG, saturométrie, bilan sanguin, Holter. Cette fois, Michel ne discute rien. Il accepte un suivi structuré sur plusieurs mois, avec des points réguliers.
Ce qu’il aurait pu rater
Michel aurait pu faire un infarctus plus sévère. Ce qui l’a sauvé ? La réactivité de sa femme, l’appel au 15, et surtout la décision post-hospitalisation de prendre sa santé en main.
Derrière un symptôme banal se cache parfois un problème complexe. Et il vaut mieux consulter pour rien que trop tard.
Et maintenant ?
Michel marche chaque jour. Il suit son traitement, surveille sa tension, et vient au cabinet tous les trois mois. Il dort mieux, respire mieux, et surtout : il se sent rassuré et pris en charge.
Il reprend goût aux choses. Il retourne au marché de Vintimille le vendredi. Il a même passé une épreuve d’effort validée. Son médecin l’a autorisé à reprendre doucement le vélo.
Ce matin, alors qu’il prépare sa sortie, son fils l’appelle depuis Paris :
— Tu vas vraiment faire du vélo, là ?
— T’inquiète, je gère.
Et Michel rit. Pour la première fois depuis longtemps.
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Article rédigé à visée informative. Il ne remplace pas une consultation médicale. Pour tout essoufflement inhabituel, n’hésitez pas à consulter votre médecin.